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Hypertension artérielle pulmonaire et toxicomanie : analyse rétrospective des données du registre national et étude prospective de l’exposition aux toxiques chez 131 patients - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.708 
A. Roche 1, , M. Chaumais 2, S. Perrin 2, X. Jais 3, L. Savale 3, O. Sitbon 3, P. Camus 1, N. Favrolt 1, J. Traclet 4, V. Cottin 4, G. Simonneau 3, M. Humbert 3, P. Bonniaud 1, D. Montani 3
1 Service de pneumologie, unité de soins intensifs respiratoires, CHU de Dijon, France 
2 Inserm UMR-S 999, université Paris-Sud, centre chirurgical Marie-Lannelongue, France 
3 Service de pneumologie et soins intensifs thoraciques, centre de référence de l’hypertension pulmonaire sévère, hôpital de Bicêtre, France 
4 Service de pneumologie, centre des maladies orphelines pulmonaires, CHU de Lyon HCL, groupe hospitalier Est, hôpital Louis-Pradel, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Certains médicaments ou toxiques sont des facteurs reconnus d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Les données confirmant le lien entre consommation de toxiques illicites et HTAP sont limitées. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques des patients atteints d’HTAP ayant consommés des substances illicites et d’évaluer la fréquence d’exposition chez les patients présentant une HTAP.

Méthodes

(1) Étude rétrospective étudiant les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, fonctionnelles et hémodynamiques des patients présentant une hypertension pulmonaire (HTP) et ayant déclarés une consommation de toxiques à partir des données du registre national des HTP. (2) Étude prospective avec interrogatoire systématique des expositions chez 131 patients atteints d’HTAP idiopathique, héritable ou associée à la prise d’anorexigènes.

Résultats

Le registre national a permis d’identifier 91 patients présentant une HTP, dont 77 avaient une HTAP. Les toxiques les plus consommés étaient l’héroïne (77,9 %), la cocaïne (46,8 %) et les amphétamines (18,2 %). Parmi les HTAP, 87 % des patients présentaient un autre facteur de risque identifié d’HTAP, notamment une hypertension portale sur cirrhose post-hépatite C et/ou une séropositivité VIH. La survie à 1, 3 et 5ans des patients HTAP était respectivement de 90 %, 80 % et 72 %. Seulement 10 patients n’avaient aucun facteur de risque identifié d’HTAP hormis leur consommation de toxiques : cocaïne (90 %), héroïne (80 %) et amphétamines (50 %). L’analyse des expositions par un questionnaire spécifique retrouve une exposition aux toxiques chez 6/131 (4,6 %) patients (amphétamines [n=3] ; cocaïne [n=3] ; héroïne [n=1]).

Conclusion

L’HTAP chez les patients toxicomanes survient dans la grande majorité des cas chez des patients présentant un autre facteur de risque d’HTAP (cirrhose, infection VIH). L’enquête systématique des expositions aux toxiques, chez des patients sans condition associée favorisant l’HTAP, a retrouvé une fréquence faible de consommation de toxiques.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A61 - janvier 2016 Retour au numéro
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